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Par Nanami. le 4 Février 2015 à 17:10
Je m’intrigue à penser. En fait, non pas vraiment..
J'croyais que penser c'était pour ceux vivant et moi qui pense, ça semblait totalement ironique. Mais un jour, je me suis assise, tu envahissais mes souvenirs. Tu m'enfumais. Tu m’asphyxiais. Je me suis mise à boire. Non, pas de l'alcool, tu me saoulais déjà assez, mais juste je buvais les paroles que mes écouteurs déversaient dans mes oreilles encore brûlantes. Oui, je me les étais faite percée, pour qu'autre chose me brise les tympans que tes reproches stridentes. J'pensais qu'à toi.
Inlassablement, même entre chaque respiration. J'en pouvais plus, ça me tuait. Mais comme l'amour, ça ne s'arrêtait pas tout de suite. Lâcheté. Voilà que j'ai gravé ce mot dans la mousse de mon corps. Il semblait si doux à porter sur moi, si léger, tellement il m'allait bien. Tu m'allais bien. Mais t'étais devenu trop lourd, trop gros, trop laid. J'aime pas les moches. J'voulais pas une copie de moi. Mais j'te volais toi. J'volais, oui. J'volais tes rêves, tes espoirs. J'aimais bien. Par lâcheté, je te tuais et ça m'amusait.
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Par Nanami. le 23 Janvier 2015 à 22:38
Incompréhension d'une âme en perdition qui ne veut se rattacher à un corps.
Pour insuffler une faible conscience à la folie destructrice d'un esprit trop fort.
Ne pas regarder derrière soi pour sourire en arrachant un coeur battant.
Pleurer de joie devant la contemplation de saignements à moitié coulant.
Tromper des cerveaux endormis pour en contrôler le système doucement
Activer la rébellion des gens par un pur malice et détruire tout clairement.
Ne pas être comparée à tout cette génération qui est la mienne,
Ne pas bouger que le temps, me chercher, vienne,
Voilà ce que je suis, pas différente, mais juste barrée.
Dans un monde vicieux qui ne veut personne à l'entrée.
Marcher devant soi sans s'arrêter une bouteille à la main,
Ne pas se retourner, une cigarette noire en coin,
Porter des vêtements qui suivent une mode souvent dégradée,
Mais après ça dit vouloir de la jeunesse en profiter.
Voilà, comment les gens pensent être mais ils se mentent à eux-même,
Comme des corps qui poussent leurs limites jusqu'à où la mort les mène,
Ils veulent tous se dire vivants, poussé par un égoïsme euphémistique
Pour être remarqués par l'ensemble des faux jugements critiques.
Ils se disent méchants, cruels, sans valeurs, tristes, foutus en l'air,
Ca m'fait bien rire, ils ne sont que des fillettes mal élevées par leur père.
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Par Shiroitora le 9 Avril 2014 à 23:57
Ton sourire angélique. Tes yeux exprimant la joie. Tes joues rosies par la fraîcheur.
Je te regardais assis en sirotant le contenu de mon verre, tu gloussais comme à ton habitude avec ta bande d'amies. Mon visage inexpressif analysait chacune de tes émotions, chacun de tes froncements de sourcils, chacun de tes battements de cils. Je me leva et me dirigea vers toi. Tu me souriais sans crainte et commença à me parler...tu étais innocente, naïve. Je voulais tendre ma main vers ton cou exposé. Toucher ta peau tremblante. Voir l'expression de peur au fond de tes yeux. Mais toi, tu discutais gentiment avec un parfait connard que j'étais, tu me regardais dans les yeux en me demandant mon prénom, me toucha même le bras en rigolant...je ne comprenais pas pourquoi tu m'adressais ta gaieté.
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Par Shiroitora le 8 Janvier 2014 à 22:39
Voilà. Encore elle se retrouvait par terre, la respiration lourde, les mains sur l'hémorragie. Elle n'arrivait pas à arreter l'écoulement du liquide qui perlait sur sa peau, mouillant ses vêtements. Elle était paniquée, ne savait pas vraiment quoi faire. Ses doigts essayaient de rattraper les gouttes qui continuaient leurs perpectuelles descentes. Rien à faire, elle était perdue. Qui pouvait-elle appeller à l'aide ? Qui pouvait la sauver ? Seul ce mouchoir salit nettoyer sa solitude : elle pleurait. Tu veux que je reste ? Que signifie "rester" pour toi ? Une coquille vide remplie de mal-être te suffira tant que ton bonheur est et restera intact ? Ironie de la vie. Je peux rester si tu le souhaites. Rester contre mon placard à ignorer tes sms. Rester pour effacer les marques indélébiles que j'avais commencer à creuser. Rester pour reprendre ce qui m'appartiens. Rester pour pleurer. Tu ne sais pas mais je ne suis pas. Je ne suis plus. ... Vivante. Il y'a bien longtemps que mon imhumanité m'a laché pour être focaliser uniquement dans mon sourire. Tu disais que tu l'aimes... Tu aimes quand mes dents illuminent mon visage terni de peine. Tu aimais donc ma part humaine ? Et si je la détruis, la brûle, la jette...que feras-tu ? M'obligeras tu à rester dans ton paradis ou me suivras-tu en Enfer ?
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Par Shiroitora le 31 Décembre 2013 à 14:14
[mouhahaha, un tigre blanc là et aussi des beauuux cheveux rouuuges >w<]
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Elle était aussi au bord de ce grand vide, presque au bord mais un peu éloigné quand même. Sa chemise rouge, son pantalon militaire déchiré au niveau des cuisses, ses rangers mal noués et son bonnet noir couvraient chaque partie de son corps...à part ses mains et son visage. Son visage à la peau chocolatée, sa dent cassée, ses yeux marrons foncés, ses ongles limés.. Tout ça était ce qui la constituaient. Haut loin elle voyait les clochers de la grande église, l'immense centre commercial et le crayon qui servait de symbole à la ville. Elle avait froid sur ce toit, comme d'habitude le bout de ses membres étaient glacés, ses lèvres tremblaient. Elle n'avait pas faim, son paquet de chips était à ses côtés. Elle n'était pas triste malgré l'absence de compagnie. Elle n'avait prit que son sac, avec quelques bricoles pour pouvoir rester quelques heures au-dessus des autres. Son portable était resté sur son étagère, ses écouteurs étaient fixés à ses oreilles. Elle détestait l'endroit où elle était, elle avait peur, elle se battait entre son envie de pleurer et sa quête de solitude. Que faisait-elle là déjà ? Ah oui...elle avait promis de ne pas monter sur un toit mais elle n'avait jamais dis qu'elle ne serait pas sur le haut d'un immeuble. Ca la changeait de son placard qui avait prit l'habitude de l'accueillir. Au moins, elle n'était pas plongée dans le noir. La luminosité du soleil l'éclairait elle et ses pensées les plus négatives. Elle ne sait pas pourquoi elle avait pris ses ciseaux mais elle les avait pris quand même. Ses ciseaux bleus qu'elle avait depuis la sixième, qu'elle désinfectait parfois à l'alcool à pharmacie était dans son sac, enfermés dans sa trousse-nounours. En fait, malgré son absence d'expression faciale, elle réfléchissait ardûment. Pas au suicide, pas à son malheur presque inexistant... Pas non plus à son bonheur qu'elle n'arrivait pas à trouver. Elle seule savait, elle seule pouvait savoir qu'en fait elle se sentait mal. Parfois on lui demandait d'expliquer pourquoi dans un élan d'inquiétude, mais elle expliquait tout sauf ce qui n'allait pas. Elle s'était juste habituée à détourner les questions, les arrangeant à sa façon pour arrêter de subir les interrogations sur son état mental. Tous ses "est-ce que tu vas bien ?" ou ces "qu'est-ce qui ne va pas ?" se résumaient pourtant qu'à de courtes réponses mais non, c'était trop compliqué pour sa faible pensée que d'y répondre. Elle décida donc de regarder le ciel pour arrêter de penser. Les nuages étaient tous blancs, le ciel était bleu, elle avait mal au yeux. Les formes étaient diverses, variant d'un gros tas de barbe-à-papa aux célèbres lapins en coton. A travers ce bout de tranquillité, les doutes la submergeait. Elle se noyait dans cette immensité, elle se perdait un peu plus. Elle prit donc sa tablette, se redressa, remercia la technologie qui avait permis d'installer la wifi partout et elle se connecta à son blog. L'endroit où elle mettait quelques pensées mais où les gens ne les prenaient -presque- jamais au sérieux. Elle aimait bien écrire, même si ce n'était pas très bien, même si ce n'était pas très beau pour au moins communiquer ce qu'elle ressentait. Ce qu'elle ressentait ? Rien, elle n'avait pas de coeur. Mais elle écrivait quand même. Juste à travers ses mots, quand elle avait le courage de les relire, elle se rendait compte qu'elle était bien étrange. Elle pouvait être d'une bi-polarité étonnante. C'était la première à vanter l'Amour, mais aussi celle qui fuyait ce sentiment. Elle détestait la mort mais elle ne faisait rien pour stopper la sienne. Elle était celle qui riait pour des chatouilles mais celle qui pleurait pour une insulte. Ses passages entre la joie et la colère n'était pas anodin, fréquentant les élans de gentillesse de son coeur, frôlant la mélancolie extrême de ses nerfs. Elle avait toujours été comme ça mais l'était plus depuis 143 jours. Ah ? Peut être que le compte à rebours de sa destruction s'était mis en marche. Elle ne pouvait pas expliquer, elle seule comprenait. Elle ouvrit sa chemise pour libérer son t-shirt qui vola aux rythmes des ondulations des arbres en bas. Enleva son bonnet, deserra sa ceinture qui maintenait son pantalon trop grand. Et sourit.
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