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    "- Je trouve ça inhumain de se mutiler.
    - Donc, tu trouves que je ne suis pas humaine ?
    - Oui, je trouve anormal que tu puisses te couper"

    Tranchant. Coupant net ma respiration. Je ne pouvais pas vraiment répondre, que pouvais-je faire ? Je suis donc inhumaine ? Je souris derrière mon écran, pour me rassurer que je ne devais pas être atteinte et que c'était seulement à cause d'un élan de colère qu'il me rabaissait. Je comprenais sa colère mais je ne voulais pas connaître le sens des mots écrits. J'étais plongée dans l'obscurité. Tout était noir. J'hésita avant de répondre...est-ce que je devais vraiment tout lui expliquer ? Je ne voulais pas que lui ait pitié de moi. De grosses larmes tièdes parlaient à ma place mais personne ne pouvait les voir, heureusement. Je les ravala difficilement pour répondre qu'il avait raison et que c'était de ma faute

    Ma faute d'être trop faible. Ma faute d'avoir trouver ce moyen d'amusement éphémère. Ma faute de n'être pas plus humaine... Ne pas combler tes espérances. Je me devais juste de respecter mes -putains- d'engagements mais je ne suis qu'un mauvais exemple.

    Laisse moi juste être inhumaine en secret, je ne dérangerai aucun coeur de ce monde.

     #Usagi

     


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    [cette image n'a rien à voir avec la suite mais elle est trop choupi !]

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    Je me promenais au bord d'un chemin ombragé.

    D'après ce que j'avais entendu à la radio, il ne faisait que 5 degré pourtant...il faisait bon. Je n'avais que ma simple robe bleue fleurie et mon écharpe assortie à mon serre-tête. Je dérivais sans vraiment savoir où je devais aller, laissant mes pieds me porter. Un peu plus loin, assis au bord de la rive, il m'attendait. Je savais que cette invitation était empoisonnée mais je me devais de remplir mes obligations. Je souffla doucement pour voir un peu de buée réchauffer mes mains. Il me regardait dans ma tenue trop courte pour la saison, je faisais comme si je ne savais pas où j'étais. Je m'approcha, me mit derrière lui.

    Sa question ne m'étonna pas vraiment.

    Je m'attendais à ce qu'il me brise en deux et me laisse pour morte mais ce n'était qu'une simple question. Je caressa ses cheveux, en quête de chaleur. Je souris vaguement pour répondre dans un souffle fatigué. Il ne parlait plus... Ma réponse avait été froide et brève. Tranchante pour couper court à cette mise en scène. Je pris sa veste, m'entoura avec. J'étais frigorifiée désormais. Mais je regardais juste devant moi, sans savoir quoi rajouter.

    L'eau était bleue, claire, calme mais elle me faisait peur.

    A tous moments elle pouvait s'affoler, nous engloutir sans efforts. Elle pouvait nous tuer, nous ensevelir, pour nous emmener vers ses profondeurs. Comme ses yeux. J'essayais de me rassurer en le regardant, sans réponses. Il n'avait pas bougé. Impassible, dur. Juste le battement de ses cils m'indiquait qu'il était avec moi. Des millions de questions m'envahissaient mais je n'osais pas les poser.


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  • Le Tigre par William Blake

    Tigre, Tigre, brûlant brillant, Dans les forêts de la nuit
    Quelle main, quel oeil si puissant
    A forgé ton effroyable symétrie ?
    Dans quels cieux ou abîmes insondés
    A brûlé le feu de tes yeux ?
    Quelles ailes peuvent l'emmener ?
    Quelle main a osé en saisir le feu ?
    Mais quel bras, et quel art
    Purent façonner les muscles de ton coeur ?
    Écoute comme il bat !
    Que des mains, que des pieds de terreur ?
    Quelle chaîne, quel marteau ?
    De quelle fournaise sortit ton cerveau
    Et l'enclume ? Quelle poigne cruelle
    Osa étreindre ses terreurs mortelles ?
    Quand les étoiles eurent abandonné leurs armes
    Et trempé le ciel de leurs larmes
    A-t-il souri son forfait accompli?
    Celui qui créa l'agneau t'as-t-il fait aussi ?
    Tigre, Tigre, brûlant brillant, Dans les forêts de la nuit,
    Quelle main, quel oeil si puissant
    A forgé ton effroyable symétrie ?

     

    #Merci à Neo-Donketsu qui m'a fait découvrir ce poème.


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  • Vous voyez cet animal solitaire au loin ? De longues traits noirs parcourent sa fourrure. Ceux sont des traits de son vécut. Les longues cicatrices qu'il porte fièrement et qu'il expose sans gêne sont des parures uniques et inestimables. Ses yeux noirs marquent la profondeur de sa paresse à être puissant dans ce monde. Il règne avec grandeur sur son paradis, buvant de temps à autre à la fontaine de l'immortalité. Ses longues pattes pourvues de griffes sont impressionnantes mais ne lui servent qu'à graver des souvenirs dans la pierre. De temps à autre quand il s'ennuie, il choisit une proie inoffensive et se joue d'elle. Il domine tranquillement son territoire en faisant attention de ne pas marcher sur celui des autres. Vous voyez cet animal solitaire au loin ? Il n'est pas aussi dangereux que vous, humain.

     

    #Neo-Donketsu 

     

     


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  • Juste ta voix. Avoir cette sensation de proximité. Je veux juste frisonner, avoir ce moment de gêne à l'entente de tes mots. Des mots qui pourraient résonner comme des sourires. Les plus beaux sourires que je n'ai pu imaginer. Je ne demande pas que tu me parles avec affection, juste que je puisse être sûre que je suis reliée à toi, le temps d'un instant. Mes mains moites trembleront, mes yeux mouillés par l'impatience chercheront des objets à fixer pour me rassurer, ma voix intérieure me dira que je devrai arrêter de raconter que des sottises mais je serais plus que comblée. Le temps d'un instant. Accorde moi la possibilité de rêver, de m'accrocher à ce lien que tu me tendras.

    Dormir debout, me téléporter.

     

    #Kumanoko


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